« Tu n’arnaqueras point ton prochain »

le 11ème commandement

Si tu ne vas pas à l’arnaqueur, l’arnaqueur viendra en toi… c’est la morale de la petite mésaventure que je m’en vais vous conter. Et qui – cessons tout de suite un insoutenable suspense – s’est bien terminée.


Je vous la partage car, on a beau éviter soigneusement de ne pas tenter les diables-escrocs, les arnaques qui pullulent en ce moment sont à la fois si vicieuses et bien ficelées, que même les plus malins d’entre nous peuvent s’y faire prendre…

Tout commence par une prise de contact par mail : une entreprise souhaite faire appel à mes services d’écrivain public, et me demande un devis. Vérification immédiate sur Internet : l’entreprise existe, elle a un numéro de siret, une domiciliation. J’ai même un contact précis, avec un nom, un numéro de téléphone. Et une commande avec un cahier des charges en bonne et due forme. Jusque-là, aucune raison de me méfier.

Marché conclu. Avant de commencer le boulot, je demande, comme à ma prudente habitude, le versement d’un acompte. Client OK, échange de mails pros et courtois: jusque-là, toujours aucune raison de me méfier.

Le lendemain, message du client inquiet et désolé : son comptable a confondu les RIB. Et m’a viré 1550€, au lieu des 50 attendus. Qu’il se rassure : je suis une personne honnête, et j’effectuerai le remboursement sitôt l’argent crédité. L’erreur est humaine : je ne me méfie toujours pas.

Trois jours plus tard, les 1550€ arrivent sur mon compte. Entre-temps, échanges réguliers avec le client, de plus en plus anxieux et pressé de récupérer cette somme qui lui fait défaut… Par chance, les délais pour les opérations de virement, et les vérifications de ma banque, ont stoppé l’escroquerie en cours : le faux commanditaire (dont je suppose qu’il a « piqué » l’identité d’une vraie entreprise) avait crédité mon compte avec un chèque frauduleux. Lequel a été presque immédiatement rejeté. Sans quoi, j’étais refaite de 1550€.

Si la même mésaventure vous arrive, sachez qu’un élément doit vous alerter: l’arnaqueur ne peut pas vous faire un virement direct. La somme apparaîtra donc sous la forme d’un dépôt de chèque. C’est précisé dans le détail de vos opérations. Et c’est là que j’aurais dû subodorer l’embrouille.

A l’instar du corbeau de la fable, on ne m’y prendra plus. Et fort heureusement pour moi, je le jure, alors qu’il n’est pas trop tard.

Pour finir, je voudrais ajouter une réflexion personnelle. De telles pratiques sont d’autant plus dommageables et, disons le tout net, dégueulasses, qu’elles sont en train de détruire les rapports de confiance sur lesquels nous, humains, avons besoin de baser nos échanges, y compris commerciaux. Surtout, comment pouvoir continuer à travailler décemment, avec la crainte de ne pas être justement rétribué, ou pire, d’être volé ? Si les escrocs de bas étage continuent à nous priver de nos moyens de subsistance, c’est la fin des « petits » indépendants qui est annoncée.

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