I, not robot !

Ce sont peut-être nos bugs, tous ces loupés, ces imperfections, ces imprévus qui nous rendent si indécrottablement humains… qui nous sauveront de la robotisation cauchemardesque que nous promettent les transhumanistes.

Zoé a des soucis avec ses robots domestiques…
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Champagne pour le tyran !

Du mécanisme de la servitude volontaire décrit par La Boétie en 1574, à l’expérience sur l’obéissance conduite par Milgram en 1963, jusqu’à l’acceptation de montrer un pass pour s’asseoir dans un café en 2022, qu’est-ce qui manque à l’humanité pour arrêter d’aimer sa condition d’esclave, et accéder enfin à une autonomie digne d’Elle ?

Le courage de poser et d’assumer nos propres choix, de prendre notre destinée en mains ? Le cran et l’énergie de nous élancer vers un inconnu qui nous demande de tout repenser, réinventer et rebâtir?

En attendant, le tyran rit bien. Et ne s’en cache même plus.

Il suffirait pourtant d’un simple « stop » de notre part pour qu’il perde instantanément son pouvoir, son décorum, son costume d’apparat. A la place, on verrait un bouffon pathétique. Et on ne comprendrait plus comment ce minuscule personnage a réussi à nous faire si peur, ni même comment nous avons pu lui accorder autant d’importance.

L’humour, la dérision décapante, nous aident à acquérir cette lucidité libératrice.

N’habite plus à l’adresse indiquée

Ne cherchez pas où je suis 
Je suis là où le hasard vous conduira à moi
Ne cherchez pas où je suis 
Je suis là où l’immensité accueille ma solitude 
Et les émotions qui l’habitent 
Ne cherchez pas où je suis 
Je suis dans le brin d’herbe au creux de la falaise
Dans le caillou sur le chemin 

Dans l’âme qui part sur la mer 
Ne cherchez pas où je suis 
Je suis là où l’ego s’oublie dans le Silence et la Beauté


Mais qui sont les Passpass ?

Une fois par mois, les Passpass se retrouvent sur Zoom pour parler de leurs tracas petits ou grands du quotidien : les réunions de famille, le boulot, un pote qui sort de l’hosto…

Les Passpass, ce ne sont pas « les autres ».

Les Passpass, c’est vous, moi, saisis dans un instant de vie. Montrés avec nos faiblesses humaines trop humaines. Et parfois inhumaines.

Dérision bien ordonnée commence par soi-même : on peut rire de tout, à condition de savoir rire de soi. Honnêtement. Sans dissimuler nos petits secrets pas glorieux.

A condition aussi de porter un regard non condamnateur, voire tendre, sur les errements des humains très imparfaits que nous sommes.