Il y avait déjà des blogs mode et beauté, des blogs pour le Webmarketing et la pêche à la mouche, des blogs pour tous les besoins et tous les goûts. Mais le "booster" pour bloguer, entreprendre, ou juste se lever le matin, le carburant nécessaire à la Vie, l'énergie primaire que réclame notre être, en cette ère "optimismophobe" où les nouvelles flippantes se propagent plus vite que la lumière… c'est la joie ! Entre dans ce blog et prends ta dose de joie quotidienne, dans des chroniques concoctées par une meuf qui, sans prétendre au titre honorifique d'experte en joie, fait métier d'en donner aux autres, sur le Net et sur scène. Ensuite, colporte partout cette joie, montre à la terre entière que la Joie, c'est la grosse tendance d'aujourd'hui et de demain !
C’est important et c’est chouette, se faire son cinéma. Ca laisse se dérouler et défiler l’imaginaire consolateur, sur l’écran noir de nos nuits blanches comme chantait Nougaro. Et ça nous fait du bien, le temps d’une séance agréablement délirante.
Puis, ça n’empêche pas de revenir sur terre quand il faut : la preuve avec les vidéos de conseils aux comédiens.
On dit souvent de ceux qui travaillent dans le cinéma porno qu’ils rêvent de rejoindre le cinéma mainstream. A voir les 3/4 de la production cinématographique destinée au grand public, il me semble que l’inverse est tout aussi vrai.
Qu’on ne s’y trompe pas : je n’expose pas ici le point de vue d’une conscience « prude », effarouchée par la vision de corps nus accouplés : devant ou hors caméra, chacun peut bien faire ce qu’il veut de ses fesses, je m’en tamponne hautement le coquillard. Non je veux partager un constat, amusé et las, sur ces scènes d’amour, la plupart du temps parfaitement inutiles à l’intrigue, qu’on nous sert de façon systématique dans la plupart des films – français, américains… il me semble que le phénomène s’observe nettement moins dans les autres pays.
Une partie de dominos, chéri(e) ?
Des scènes gratuites, donc, parce qu’à moins d’être un spectateur complètement idiot ou ignorant des choses de la vie, on a bien compris que les deux héros énamourés ne vont pas se livrer à une partie de dominos, une fois fermée la porte de la chambre – quand ils y arrivent car, de plus en plus souvent, on a droit à la scène d’amour dans le couloir d’entrée où, n’en pouvant plus de désir, ils se jettent avidement l’un sur l’autre… Mais quand leur libido impatiente leur laisse le temps d’atteindre la chambre, le réalisateur ne peut pas s’empêcher de les suivre. Là, sa caméra filme leurs ébats sans nous en laisser perdre une miette (au cas où on douterait encore de la nature exacte de leurs relations), dans un style à mi-chemin du documentaire et de la série les « Feux de l’amour », avec force musique sirupeuse, longs soupirs extatiques, et 3 plans serrés qui reviennent invariablement
Les 3 plans obligatoires de l’orgasme
1- Sur les mains de la meuf accrochées aux barreaux du lit (vous remarquerez qu’il se tourne peu de scènes de coït sur un futon) 2- Sur ses mains qui enserrent en le griffant le dos de son partenaire (un amant exceptionnel qui en remontre aux hardeurs les plus performants) 3- Sur le visage ébloui et pâmé de la bienheureuse lorsqu’elle atteint la jouissance suprême. Après cette scène qui n’a pas fait avancer l’histoire d’un poil, si j’ose dire, le film peut reprendre son cours normal.
Une méthode Stanislawski pour les scènes d’amour ?
On devrait introduire dans les cours d’acting (non non, n’y voyez pas un mauvais jeu de mots de ma part !) un module intitulé : « comment jouer une scène d’amour ? » Parce que pour qui veut réussir dans le cinoche, les scènes de cul, c’est un peu comme le doping dans le cyclisme: difficile d’y couper.