Déménagement bientôt. Marseille toujours, mais loin du centre ville : le temps d’une vie plus au calme est venu.
Ranger, trier, choisir ce que l’on gardera et ce dont on se délestera en partant.
Ca remue les souvenirs dans des effluves de poussière et de mélancolie, heureusement adoucie par le constat (plutôt satisfait) du parcours accompli jusqu’ici.
Hier, j’ai retrouvé les textes du Blog de Plauch, que j’ai tenu avec assiduité sur la toile de 2005 à 2009. Le site hébergeur a disparu. Je n’ai plus que ces impressions papier que j’avais pris soin de tirer, comme trace de mes pensées, de mes sentiments, de mon existence d’alors.
Voici un passage du dernier texte que j’y ai publié, le 29 décembre 2009 :
« Je traîne encore quelques vieux schémas, de vieilles croyances, d’anciens réflexes qui, même si je les ai démystifiés et dégonflés, continuent à me coller aux basques, m’empêchent d’avancer aussi vite et libre de mes mouvements que je le voudrais… Lâcher prise, laisser aller sans se raccrocher à rien, rien de ce qu’on nous a appris ou qu’on s’est soi-même imposé pour tenir le coup, reste sans aucun doute l’étape la plus difficile à franchir dans mon périple.
Mais ce qui compte, c’est que l’horizon continue à s’ouvrir devant moi, un peu plus, à chacun de mes pas. Ce qui compte, c’est que mon appétit de vivre n’est pas rassasié, ma faim de beauté pas comblée, ma soif d’amour pas étanchée.
Voilà, je publie ce post et je reprends la route. Quelque part, je le sais, m’y attend cette « perle rare » dont parle Kérouac, et qu’il a cherchée à travers tous les Etats-Unis. Moi aussi, malgré les déceptions déjà subies et qui me guettent encore, je demeure une incorrigible rêveuse.
PS: si d’aventure vous croisez une femme aux traits reflétant un vécu, tout un passé, mais gardant quelque chose de l’insouciance rieuse de l’enfance, si son air solitaire, farouche, un peu rebelle, vous fait penser au 1er vers de « ma bohême » de Rimbaud : « Je m’en allais, les poings dans mes poches crevées », il est possible que ce soit Plauch ».
11 ans plus tard, je crois toujours à la Perle rare et je n’ai pas recousu mes poches. Tout va bien 🙂